14 juin 2014

En passant par Londres




J'ai passé le weekend dernier à Londres, une ville que j'affectionne particulièrement puisque je m'y rends aussi souvent que possible depuis l'adolescence. J'apprécie surtout le fait qu'elle mêle une atmosphère bouillonnante à un sentiment de grande sérénité, malgré sa taille, ses rues encombrées et sa joyeuse cacophonie de ville cosmopolite.




Depuis plusieurs années, je mets un point d'honneur à m'y rendre aux prémices de l'été, pour un festival qui, et je m'efforce de ne pas le dire trop fort, est l'un des meilleurs auxquels j'ai pu assister : le Field Day. Ce festival se tient dans le cadre luxuriant du Victoria Park, à l'Est de la ville, et propose une programmation qui allie astucieusement rock indépendant et musiques électroniques. J'avais notamment pu y voir Disclosure pour un set d'anthologie l'année dernière - un grand souvenir musical !




Cette année n'a pas dérogé à la règle : l'ambiance et l'organisation étaient parfaites, le public était là pour s'amuser et même le soleil était au rendez-vous ! La programmation m'a peut-être plu un peu moins que l'an dernier, mais elle était presque accessoire puisque nous avons pu nous promener de scène en scène en étant moins soumis au casse-tête organisationnel que les festivals représentent lorsque plusieurs artistes que l'on souhaite voir se produisent en même temps.

D'ailleurs, une soirée "Field Day" se tiendra à Paris le weekend prochain, si vous voulez goûter à sa programmation pointue et, peut-être, à l'ambiance des soirées londoniennes. Plus d'informations ici.




J'ai également profité de mon voyage pour tester de nouvelles adresses, et notamment l'antenne londonienne de Shake Shack, la chaine de fast-food new-yorkaise aux burgers incroyablement photogéniques. L'enseigne fait de nombreux efforts en matière de RSE, et s'attache à fournir des produits de qualité tout en réduisant son empreinte écologique. Les frites sont fraiches, la viande biologique et la carte s'adapte à la localisation de chaque restaurant en proposant des boissons locales, comme des bières artisanales ou une large sélection de vins. 
J'ai goûté leur hamburger végétarien, avec un champignon Portobello frit en guise de steak, leurs frites couvertes d'une indécente crème au cheddar et leurs fameuses glaces. Le tout était vraiment excellent, faisant de Shake Shack une très bonne adresse à Londres !




Autre belle découverte : le rooftop bar Frank's Café Peckham, situé au dernier étage d'un parking dans le quartier du même nom, qui offre une vue incroyable sur Londres, et notamment The Shard, point culminant de la ville. Le lieu propose de nombreux cocktails et fait également office de restaurant - la carte donne d'ailleurs plutôt envie même si nous n'avons pas dîné là-bas.

Bien que ce séjour ait été extrêmement court, il m'a rappelé à quel point j'aime cette ville, et j'espère pouvoir y retourner avant le prochain Field Day pour poursuivre mes découvertes !





9 juin 2014

Des endroits veggie-friendly #3




Voici une nouvelle liste des restaurants que j'ai testés récemment et dans lesquels il est possible de manger lorsqu'on est végétarien !


Buratta des Pouilles - Haï Kaï


Commençons avec Haï Kaï, un petit restaurant niché Quai de Jemmapes, sur la rive du Canal Saint Martin. Ouvert en janvier 2014, la cuisine du restaurant est occupée par Amélie Darvas, qui a fait ses armes au Bristol, au Meurice puis au Broken Arm. Derrière une façade qui ne paie pas de mine, on trouve une petite salle certes un peu chargée au vu du nombre de tables, mais dont les murs blancs et les quelques oeuvres qui trônent sur le mur permettent de conserver un sentiment d'espace. La cuisine, ouverte, se trouve au fond du restaurant. Petite et minimaliste, on ne peut qu'admirer le travail qui y est réalisé !


Petits légumes, pêche, rhubarbe & concombre snacké sur polenta - Haï Kaï


La carte change tous les jours, en fonction des arrivages et des produits sélectionnés. Les plats sont donc très frais et variés, ce qui est toujours appréciable en ces temps de scandales alimentaires à répétition.


Ganache au Gianduja - Haï Kaï


Après un peu d'attente au bar (et un verre de champagne offert pour compenser), le repas a débuté par un petit amuse-bouche, une mousse aux oignons absolument délicieuse. En entrée, une burrata des Pouilles à tomber, servie avec du pain (façon ?) Poilâne légèrement toasté, suivie d'une assiette de petits légumes et de fruits, dont du concombre snacké que je n'avais jamais goûté ainsi préparé, le tout déposé sur une polenta au parmesan. Très bon aussi ! Et pour finir en apothéose, un dessert à se damner créé autour d'une ganache au Gianduja ; une pâte de chocolat aux noisettes qui a apparemment inspiré la création du Nutella.
Nous avons accompagné notre repas d'un carignan de Sardaigne, très joli aussi et habilement conseillé par l'un des serveurs. Ce dernier nous a d'ailleurs fait goûter à l'aveugle le vin de nous avions initialement choisi et celui que nous avons finalement sélectionné pour nous aider à faire notre choix !
En bref, une très bonne adresse, qu'il vaut mieux toutefois tester le midi afin de profiter des formules aux prix plus avantageux (17 et 22€).

HAÏ KAÏ - 104 Quai de Jemmapes - 75010 Paris


Gnocchi à la crème d'enoki - Pollop


Deuxième adresse : Pollop, un restaurant conseillé par une collègue et situé dans le 2ème arrondissement, près du métro Sentier. Le décor est sobre et épuré, meublé à la scandinave, avec une immense bibliothèque sur tout un mur, des banquettes agrémentées de fausses peaux de mouton très cosy et de hauts plafonds qui permettent de rendre le lieu très agréable et dépaysant.


Riz au curry vert, tomates cerises confites - Pollop


Côté cuisine, ici aussi les produits frais et de saison sont de rigueur, et la carte évolue chaque jour. On sent clairement un penchant pour la cuisine asiatique puisque la plupart des plats contiennent des ingrédients typiques de cette région du monde mais utilisés de manière plus classique et européenne.
L'entrée : des gnocchi à la crème d'enoki, un champignon originaire du japon, servis avec de généreux copeaux de parmesan. Le résultat est excellent, tellement que je regrette de n'avoir opté pour cette entrée en version plat principal lorsque la serveuse me l'a proposé.
En plat, on a adapté l'une des suggestions du jour en remplaçant le poisson initialement prévu par de jolies tomates cerises confites, servies donc avec un riz crémeux au curry vert.
Les portions sont malheureusement légèrement petites, mais je suis certaine qu'un dessert en sus serait venu à bout de mon appétit !

POLLOP - 15 rue d'Aboukir - 74002 Paris


Pizza quatre fromages - Alimentari


Terminons avec une adresse située hors du périphérique, à deux pas du métro Croix de Chavaux (Montreuil). Alimentari est une pizzeria et cave à vins naturels, installée dans un petit local et meublée de façon rétro et bon enfant.
Les pizzas sont excellentes et tournent autour de 10€, les vins suggérés sont eux aussi intéressants - nous avons goûté un très bon Cabernet Franc de Loire du Domaine Saurigny, à Saint-Aubin de Luigné.


Alimentari


Le service est discret et agréable, la carte contient de nombreuses pizzas végétariennes qu'il me tarde de goûter, et les vins bien choisis. Le résultat : une superbe table sans prétention !

ALIMENTARI - 6 place du Marché - 93100 Montreuil

21 mai 2014

Salon RVF : un tour en Champagne



Le weekend dernier, je me suis rendue à l'édition 2014 du Salon de la Revue du Vin de France, qui se tenait dans le cadre somptueux du Palais Brongniart.
Cette fois-ci encore, et au vu des nombreux vignerons et des nombreuses Maisons représentées, je me suis surtout attardée sur les stands dédiés au champagne ! Voici donc un panorama des rencontres et des précieux liquides qui m'ont marquée.




Dès mon arrivée, je me suis dirigée vers le stand dédié à la Maison Louis Roederer, me disant qu'une occasion de déguster ces champagnes ne se produirait pas tous les jours. Etrangement, j'ai d'abord été déçue, ou plutôt non-impressionnée. Don't believe the hype, n'est-ce pas ? Et finalement, je suis retournée les goûter lors de ma deuxième visite, le samedi. A ce moment-là, il m'a bien fallu me rendre à l'évidence : ce sont évidemment de très beaux champagnes. Peut-être que ma première dégustation a souffert du manque d'éléments de comparaison immédiats. Dans tous les cas, je suis contente d'avoir été capable d'apprécier ces champagnes à leur juste valeur - même si d'aucuns diront que les noms prestigieux ne sont pas toujours synonymes d'une qualité hors norme. 

J'ai donc pu déguster 5 de leurs cuvées, y compris le Cristal 2006, une cuvée rare qui porte bien son nom, avec sa robe pâle et cristalline. Cette cuvée existe depuis 1876 : c'est le Tsar Alexandre II qui en fit la demande, et c'est lui encore qui décida que les bouteilles seraient transparentes et à fond plat, tandis que la majorité des bouteilles de l'époque étaient vertes.
Composé à 60% de pinot noir et à 40% de chardonnay, le vin est issu de raisins cultivés pour 60% d'entre eux en biodynamie, et ce depuis 2006. J'ai été charmée par ses arômes, son côté vif et minéral, et cet équilibre parfait entre maturité et fraîcheur, même s'il est évident qu'il n'a pas encore dit son dernier mot !




Ensuite, direction Drappier, une Maison dont je n'avais, là aussi, jamais dégusté les vins. Ici, trois cuvées m'ont particulièrement plu.
- Brut Nature sans soufre (100% pinot noir) : un très joli vin aux bulles fines et délicates, à la fois vif et puissant, et plein de caractère - davantage d'ailleurs à mon sens que leur Brut Nature classique. 
- La cuvée La Grande Sendrée 2006 (55% de pinot noir pour 45% de chardonnay) : Pour la petite anecdote, elle tient son nom d'une parcelle qui fut ravagée par un incendie, et donc recouverte de cendres. Pourquoi un "S" à Sendrée ? Tout simplement parce qu'une faute d'orthographe a été faite sur le cadastre de l'époque ! Issue de raisins qui poussent sur une parcelle d'exception, cette cuvée donne un champagne très vineux, doté d'une belle persistance aromatique et qui s'appréciera surtout à table.
- Carte d'Or 1995 : le clou du spectacle, servi en magnum (seulement 5 000 bouteilles de ce format ont été produites). Une véritable merveille, 100% pinot noir, extrêmement puissant tout en évitant l'écueil de la lourdeur. Grande réussite !




Pour continuer, je suis partie à la découverte de la Maison Bollinger - celle dont les bouteilles sont si souvent présentes dans la série Absolutely Fabulous. Apparemment ce n'est qu'une coïncidence, mais ce champagne est surtout connu et consommé de l'autre côté de la Manche. 
Nous avons débuté par la Special Cuvée, qui a la particularité d'être élaborée à partir de vins de réserve qui sont, pour une partie, conservés en cave en format magnum sous légère prise de mousse avant d'être assemblés. Une technique peu courante et qui fait ses preuves, puisque le vin démontre un caractère certain. 
Lors de cette dégustation, c'est surtout la  cuvée La Grande Année 2004 qui m'a séduite, un vin charmant, fin tout en étant bien présent en bouche. La fermentation s'étant déroulée entièrement en fût, certains aspects caractéristiques se font sentir, notamment des arômes grillés auxquels j'ai du mal à résister.




On poursuit la visite chez Jacquesson, une Maison fondée en 1798 et dont le signe distinctif est que les différents cuvées de son brut non millésimé sont numérotées et correspondent à l'année dont les vins servent de base pour la cuvée en question. Ainsi, la cuvée 737, assemblée sur une base de 2009, donne un très joli champagne, racé et précis sans être trop complexe, idéal pour l'apéritif.

La cuvée Dizy - Terres Rouges (100% pinot noir), qui elle ne porte non pas un numéro mais le nom d'un lieu-dit, m'a étonnée par sa couleur étonnamment soutenue en comparaison avec les autres champagnes rosés que j'avais pu déguster jusqu'à présent. On se rapproche presque de la robe d'un vin rouge ! Quant à mon coup de coeur, il s'agit de la cuvée 733, issue principalement de raisins vendangés en 2005 ainsi que de vins de réserve de 2004 et 2001. Le résultat est très rond, équilibré tout en étant assez opulent en bouche, avec un côté gras qui m'a beaucoup plu, tout en étant contrebalancé par une grande fraîcheur. Ici aussi, quel vin !





La suite de ma visite s'est déroulée chez Brimoncourt, une Maison atypique puisqu'elle a été créée en 2009 par Alexandre Cornot et Arnaud Dupuis-Testenoire, qui ont eu l'idée de ne partir de rien pour monter une Maison de champagne. Un projet audacieux, surtout quand on évolue sur un marché trusté par des marques qui existent depuis plusieurs siècles !
Leurs cuvées se veulent "une réponse sophistiquée à la convenance et l'ennui", et j'ai été ravie de pouvoir les goûter à nouveau, après une première fois au Grand Tasting l'hiver dernier. Résultat des courses, leur Blanc de Blancs est mon favori ! Un vin harmonieux, très vif tout en conservant ce qu'il faut de rondeur, et blindé d'arômes d'agrumes très agréables. C'est ce type de cuvées qui confirment mon attirance pour le chardonnay, et pour les champagnes peu ou non dosés (celui-ci l'est peu, et ce afin de ne pas gommer les caractéristiques que le terroir donne au vin).




De Piper-Heidsieck, je connaissais peu de choses - il me semble avoir déjà essayé leur brut sans année lors d'événements, mais c'était tout. Au final, je ne regrette pas une seule seconde de m'être attardée sur leur stand, et ce pour une unique raison : leur cuvée Rare 2002. Commençons par la bouteille, d'un noir plutôt opaque, qui est ornée d'une "étiquette" dorée en relief, collée à la main sur chacune des bouteilles, et dont les motifs évoquent les feuilles de vignes. Plus haut, une bague dorée qui rappelle les stop-gouttes ajoute un détail supplémentaire qui annonce la couleur : ceci est un vin d'exception. D'ailleurs, j'ai trouvé la bouteille tellement jolie que j'ai pu l'emmener avec moi, vide certes, mais tout de même !
Et le vin, me direz-vous ? 2002 ayant été une très grande année en champagne, ce millésime prend tout son sens. Composé à 70% de chardonnay et 30% de pinot noir, le vin est ample, agréable à boire, profond et terriblement charmeur - un gros gros coup de coeur, malgré un dosage plus élevé que celui des champagnes que j'apprécie habituellement (10-12 grammes).




Enfin, et pour terminer en apothéose, j'ai découvert lors du salon les champagnes Dom Caudron, et je ne me remettrai pas de si tôt de leur cuvée Millésimée 2006. Dom Caudron, c'est le nom des vins produits par la coopérative du petit village de Passy-Grigny, situé dans la Vallée de la Marne. On entend souvent du mal des vins de coopérative, mais en l'occurrence, difficile de trouver quoi redire aux vins que j'ai dégustés !
La particularité de la Maison est qu'elle donne au meunier le rôle principal - ce cépage emblématique de la champagne est pourtant rarement mis en exergue de la sorte, et il fait souvent office de "troisième" roue du carrosse aux côtés du chardonnay et du pinot noir. J'ai donc trouvé cette dégustation très intéressante, puisqu'elle m'a permis de mieux saisir ses caractéristiques grâce à plusieurs cuvées mono-cépages.
J'ai pu goûter leur Brut (100% meunier), la cuvée Vieilles Vignes (100% meunier aussi), la cuvée Cornalyne en rosé mais aussi et surtout, donc, leur Millésimée 2006 (50% meunier / 50% chardonnay, vieillis en fût de chêne).
Au nez déjà, j'étais séduite, et la bouche ne m'a pas déçue, loin de là. Un champagne à se damner, complexe, riche, puissant, généreux et audacieux, avec des arômes beurrés que j'aime par dessus tout. On a envie que cela ne s'arrête jamais ! Et comme si cela ne suffisait pas, j'ai découvert que je n'étais pas encore au bout de mes surprises lorsque l'on m'a annoncé le prix de cette bouteille : 34,90€, soit un rapport qualité-prix tout à fait imbattable selon moi, tellement ce vin correspond à mes goûts du moment. Le graal, en somme !

11 mai 2014

Guide de survie en salon de dégustation




Le weekend prochain aura lieu à Paris l'édition 2014 du salon du vin de la Revue du Vin de France, qui réunira pas moins de 250 exposants, français mais aussi étrangers, dans l'enceinte du Palais Brongniart (M° Bourse - 75002).

Les salons de dégustation, comme celui des Vignerons Indépendants qui se tient deux fois par an, le Grand Tasting de décembre ou encore le Salon Rue98 des vins qui s'est tenu tout récemment, ce sont des centaines d'exposants, des milliers de vins à goûter... Et peu de temps pour y arriver ! Cela a de quoi faire tourner la tête, à juste titre d'ailleurs. Voici donc quelques conseils tirés d'expériences personnelles et de mes diverses lectures pour apprécier au mieux ces grands rendez-vous de dégustation, et les quitter dans les meilleures dispositions.




AVANT

1. Préparer sa visite

Avant toute chose, il est bon de jeter un oeil à la liste des exposants. Cela permet évidemment de ne pas manquer la venue du vigneron dont on apprécie les vins et dont on souhaite découvrir d'autres cuvées, de celui dont on a entendu parler et que l'on veut rencontrer, ou même de se renseigner sur les régions viticoles représentées afin de savoir à quoi s'attendre une fois arrivé.
Evidemment, si vous êtes plus néophyte, vous pouvez prévoir le parcours de votre visite en suivant les conseils d'experts qui réalisent souvent des sélections en amont des principaux salons. Jetez un oeil sur Google ou même sur Twitter pour les trouver !

2. Le jour J

Le jour du salon, quelques dispositions sont à prévoir. Tout d'abord, évitez de venir le ventre vide - même si la plupart des salons proposent des stands de restauration, ce serait dommage de rater la visite pour cause d'hypoglycémie. 
Deuxième conseil, laissez votre parfum trôner en paix dans le cabinet de votre salle de bain - il vaut mieux éviter les odeurs trop prégnantes pour ne pas gâcher votre propre dégustation, mais aussi celle des autres visiteurs. Le même conseil vaut pour les crèmes parfumées pour les mains (j'en ai déjà fait les frais !) dont les parfums parfois puissants peuvent facilement dissimuler les arômes des vins lorsque vous approchez votre verre de votre nez et de votre bouche.




EN ARRIVANT

3. Le parcours

On l'a vu, le nombre important de vignerons présents peut sembler intimidant lorsqu'on arrive sur les lieux du salon. Par où commencer ? Comment faire des choix ? Cela dépend évidemment d'abord du temps dont vous disposez, mais aussi d'un paramètre plus difficile à évaluer : le temps passé sur chacun des stands.
Si le temps vous est compté, vous pouvez choisir de vous limiter à une seule région viticole, surtout lorsqu'il s'agit de grands salons. Vous pouvez prendre votre décision selon vos goûts ou selon vos connaissances, et choisir ainsi de perfectionner votre maitrise des vins d'une région ou d'en découvrir une nouvelle. Pour ma part, je privilégie souvent les champagnes, à la fois par goût et parce que qui dit appellation prestigieuse, dit souvent prix qui ne permettent pas d'en consommer aussi souvent que l'on le souhaiterait. Cependant, n'hésitez pas à faire confiance à votre feeling, et à vaquer au gré des stands - de jolies surprises pourraient bien vous attendre !

4. Le rouge, le blanc, l'effervescent...

Un autre point à prendre en compte lorsqu'on se rend à un salon est le suivant : lorsqu'on déguste un grand nombre de vins, le palais se fatigue vite et l'on risque rapidement de passer à côté des vins dégustés. Ainsi, il est mieux de respecter l'ordre "logique" des choses : d'abord les effervescents, puis les vins blancs et les rosés, suivis des rouges et enfin des liquoreux. 
Toutefois, dans les faits, lorsqu'on est face à un vigneron sympathique et désireux de faire partager l'ensemble de ses cuvées, il arrive bien sûr qu'on déroge à cette règle.




EN DEGUSTANT

5. Cracher

Eh oui, ce n'est pas la règle la plus fun de prime abord, mais c'est un fait : il vous sera impossible de tout avaler - sous peine de revenir avec une bouteille (dans le meilleur des cas !) d'un vin mauvais ou pas à votre goût que vous aurez acheté en pensant faire l'affaire du siècle, les papilles et vos 5 sens endoloris par tant de vin. Pas d'inquiétude, cela ne signifie pas qu'il vous faudra tout recracher ! Certains vins vous plairont tant que vous ne voudrez pas en manquer une goutte, et c'est tant mieux !

6. Passer du temps sur un même stand

Lorsque vous vous approchez d'un stand et que le vigneron vous sert un premier verre, il y a fort à parier qu'il s'agira du vin le moins cher parmi ses cuvées. Cela ne veut pas dire qu'il sera mauvais, mais simplement que les suivants risquent de beaucoup vous plaire si vous avez apprécié le premier. Ainsi, ne faites pas l'erreur de passer 10 secondes sur chaque stand, en tendant votre verre avant de partir dès la première gorgée avalée vers le stand suivant. Au contraire, prenez le temps d'apprécier la première cuvée, et laissez vous guider par le vigneron qui vous présentera celles qui suivent. Ainsi, pour prendre l'exemple d'un vigneron champenois, il y a fort à parier qu'il commencera par vous servir son brut sans année (non millésimé, donc), et que la dégustation s'achèvera par une cuvée millésimée - plus rare et moins accessible financièrement, donc intéressante à goûter ne serait-ce qu'une seule fois.

7. Optimiser le temps passé

Si vous savez d'avance que vous ne passerez que quelques minutes sur un stand, le mieux est encore de l'indiquer au vigneron dès votre arrivée. Il n'est ainsi pas rare d'entendre les amateurs qui se pressent sur les stands annoncer : "je souhaite goûter un seul blanc", ou encore "seulement des rouges". Dans le premier cas, le vigneron sortira probablement sa meilleure cuvée. Dans le second, cela vous évitera de devoir refuser le verre de blanc qu'il allait vous proposer.

8. Après avoir dégusté

Si un vin vous plait, pensez à prendre des notes ou, pour faire plus simple, à photographier l'étiquette du vin en question grâce à votre smartphone. Si le vin vous plait mais que vous ne souhaitez (ou ne pouvez, puisque certains salons ne proposent pas de vins à la vente) pas l'acheter, renseignez-vous sur les points de vente dans lesquels il est disponible. 
N'oubliez évidemment pas de remercier le vigneron, surtout quand il a pris le temps de vous en dire plus sur son travail et sur ses vins ! Vous pouvez aussi lui demander s'il a d'autres stands à vous recommander, ce qui vous permettra sûrement de réaliser d'autres découvertes.

Vous voilà fin prêt pour profiter au maximum des prochains salons de dégustation !

Billet illustré d'une partie des vins que j'ai particulièrement appréciés lors du salon Rue89 des Vins, "Sous les pavés, la vigne", dont je vous avais parlé ici

30 avril 2014

Salon : 30 ans de la revue Le Rouge & le Blanc


Le weekend dernier, je me suis rendue au salon organisé par la revue spécialisée Le Rouge et le Blanc à l'occasion de ses 30 ans. Libération lui a d'ailleurs consacré cette semaine un article, que vous pouvez consulter ici pour en savoir plus.

Organisée dans le joli cadre - quoiqu'un peu petit au vu du monde présent ! - de la Cartonnerie, dans le 11ème arrondissement, la dégustation proposait de rencontrer pas moins de 30 jeunes vignerons (la plupart étant âgée de plus ou moins 30 ans) originaires des principales régions viticoles françaises, ainsi que quelques vignerons étrangers, venus notamment de Grèce ou encore d'Autriche.

Ce salon a été pour moi l'occasion de plusieurs jolies découvertes, même si j'aurais aimé pouvoir rencontrer davantage de vignerons - le salon Rue89 des vins se tenant le même jour, il a bien fallu partager la journée en deux et donc faire l'impasse sur une bonne partie des stands !


J'ai notamment beaucoup aimé les champagnes d'Olivier Horiot, un vigneron installé dans l'Aube, au sud est de Troyes et donc à l'extrême sud de la région viticole champenoise. J'ai notamment goûté la cuvée 5 Sens (2009), un brut nature assemblé à partir de 5 cépages : le chardonnay, le pinot noir, le pinot blanc, le pinot meunier et l'arbane. La cuvée Sève - Rosé de Saignée en Barmont m'a aussi beaucoup plu, d'autant plus que la méthode d'élaboration par saignée est relativement rare en Champagne (la plupart des champagnes rosés - du moins la majorité de ceux que j'ai pu goûter jusqu'à présent - sont élaborés suivant la méthode de l'assemblage ; c'est à dire en assemblant des vins blancs et des vins rouges). 

Mon véritable coup de coeur a néanmoins été leur cuvée Sève, un blanc de noirs (2008), ce qui signifie que le champagne a été réalisé en utilisant des raisins noirs, bien qu'il soit "blanc". J'ai trouvé ces champagnes très intéressants, d'autant plus qu'ils sont réalisés de manière à mettre avant tout en valeur leur terroir. Le résultat ? Des champagnes vineux, complexes et originaux.


Autre vigneron champenois présent lors du salon, Adrien Laherte, situé lui juste au sud d'Epernay, à Chavot, officie sur le domaine familial qui a été fondé en 1889. Les vignes sont cultivées suivant le principe de la biodynamie, tout en laissant chaque pied de vigne s'épanouir au mieux sur un sol et dans un espace respectés par le travail de l'homme. Chez ce vigneron, c'est notamment leur blanc de blancs (100% chardonnay) brut nature qui m'a plu, avec sa belle amertume, sa rondeur et sa vivacité en bouche. Autre réussite, leur cuvée Les Empreintes, elle aussi entièrement tournée vers le terroir et l'expression du millésime (ici 2009), qui est composée à 50% de chardonnay et de pinot noir. 


J'ai également énormément apprécié le Crémant de Bourgogne Ste Geneviève du vigneron Julien Guillot (Domaine des vignes du Maynes), un vin élaboré selon la méthode traditionnelle, donc comme un champagne. Le vin a été élevé 10 ans sur lattes, ce qui signifie que la bouteille est, pendant cette durée, restée en cave et a été placée de manière inclinée, tête légèrement vers le bas puis tournée régulièrement sur elle-même durant ces 10 années. Le résultat est bluffant et peut largement concurrencer de nombreux champagnes. Le vin est frais et précis, ses bulles sont très fines, et il rend difficile l'utilisation du crachoir tant il est bon !


Terminons tout de même par un vin non effervescent : le joli chardonnay Jugenberg 2012 du domaine de l'autrichien Markus Altenburger, qui se trouve à l'extrémité est de l'Autriche, tout près de la Hongrie et de la Slovaquie. Le nez de ce vin m'a impressionnée et m'a énormément séduite. En bouche, c'est fin et précis, le vin file droit tout en étant structuré et persistant. Une vraie réussite !

26 avril 2014

Des endroits veggie friendly #2

Continuons la liste des endroits où il est possible de manger autre chose qu'une simple assiette de légumes lorsqu'on est végétarien à Paris, sans se voir demander si l'on ne mange vraiment pas de viande ("même pas du poulet ?") !


Lorsqu'on a la chance de travailler près de la Rue Montorgueil, les possibilités ne manquent pas quand il s'agit de déjeuner. Il y a toutefois des adresses que l'on fréquente plus souvent que d'autres, de celles qui permettent à la pause de midi d'être plus douce et ressourçante qu'à l'accoutumée. Il Tre est de celles-là.

Troisième adresse ouverte par les tenanciers de Little Italy et de Casa Della Pasta, Il Tre propose des recettes italiennes traditionnelles, avec de bons produits et beaucoup de goût. Même si j'opte le plus souvent pour une pizza (l'une de mes grandes passions, à laquelle je compte bien dédier des articles plus régulièrement), ma dernière visite m'a donné pour la première fois l'occasion de goûter à leur pasta. Ici, les Penne Checca, un plat servi tiède et qui se compose, outre les penne, de roquette, de généreux morceaux de mozzarella, de copeaux de parmesan, de tomates et d'un filet d'huile d'olive. La pizza à la scamorza (mozzarella fumée) est elle aussi délicieuse.

De manière générale, la cuisine italienne propose de nombreux plats végétariens, et lorsque les assiettes sont goûteuses, qu'elles sont servies avec le sourire et sans aucun bémol, on ne peut qu'apprécier... Et y retourner !

IL TRE - 3 rue des Petits Carreaux - 75002 Paris



Autre adresse du quartier Montorgueil, j'ai testé récemment le Marie Stuart, un petit restaurant à la déco rétro jusqu'au graphisme du menu (au détriment d'ailleurs de sa lisibilité !), nappes à carreaux rouges incluses. C'était assez inattendu au vu du positionnement très "franco-français" du lieu, mais la carte propose quelques options végétariennes, dont la salade Montorgueil, photographiée ci-dessus, et son camembert rôti au miel, ses potatoes maison et ses crudités. 

L'assiette est assez copieuse, le camembert délicieusement réconfortant, mais une question subsiste : pourquoi les restaurateurs s'entêtent-ils à garnir les assiettes de tomates alors que ce n'est pas la saison, et que ces dernières sont sans goût et farineuses ? Il me semblerait tellement plus simple d'agrémenter la salade verte de légumes un peu plus saisonniers, comme quelques carottes râpées ou de jolies pousses d'épinard. Mais passons, le service est agréable et l'endroit cosy, même si les prix sont un peu élevés à mon sens - je suppose que l'emplacement privilégié a son coût !

LE MARIE STUART - 49 rue Montorgueil - 75002 Paris




Quittons le quartier Montorgueil pour se rendre plus au nord : boulevard du Rochechouart, dans le 18ème arrondissement. Au numéro 124 du boulevard se trouve la Cantine de la Cigale, attenante à la célèbre salle de spectacle d'où elle tient son nom. Une adresse bistronomique qui mise, elle, sur les produits frais et de saison, dans un cadre spacieux et épuré mais décoré avec goût.

En entrée, j'ai goûté les oeufs mayonnaise, l'un des nombreux classiques de la cuisine française revisités par l'enseigne. Le twist ici, outre la très bonne mayonnaise maison, est le petit filet de pesto déposé avec parcimonie sur chaque moitié d'oeuf. Ce qui peut sembler, sur le papier, être une drôle d'idée s'avère finalement à la fois original et bien trouvé. J'ai ensuite opté pour la salade d'asperge, qui est en réalité un plat chaud surmonté de jolies feuilles de mesclun qui cachent une grande variété de légumes dans une sauce tomate bien assaisonnée : asperges, donc, mais aussi petits pois frais, mini-champignons de Paris, fèves... Le tout forme un ensemble cohérent et copieux, et le côté chaud/froid est des plus agréables.

En bref, les portions sont généreuses, les produits frais, le cadre agréable... Une très bonne adresse !

LA CANTINE DE LA CIGALE - 124 boulevard du Rochechouart - 75018 Paris

21 avril 2014

Dégustations à Paris

Cette fin avril sera chargée pour qui aime le vin et souhaite en déguster ! Plusieurs événements qui valent le coup d'oeil sont organisés, voici donc une sélection de dégustations et de soirées liées au vin à ne pas manquer.


Vendredi 25 avril, le vigneron Jeff Coutelou sera présent au Lieu du Vin pour faire découvrir ses nombreuses cuvées. Installé dans le Languedoc, il cultive ses vignes en agriculture biologique depuis 1987, et met un point d'honneur à proposer des vins "vrais", authentiques et plaisants. Cette dégustation sera aussi l'occasion de goûter à un vin servi en balthazar - une bouteille de 12L de vin, soit pas moins de 16 bouteilles "classiques" !


Le lendemain, samedi 26 avril, un autre vigneron sera reçu au Lieu du Vin : Olivier Techer, qui officie au Château Gombaude-Guillot, sur l'appellation Pomerol. La devise de ce vigneron ? Pomerol, terroir, bio. Joli programme ! Déjà titulaire de la certification agrobiologie, le domaine est actuellement en train d'obtenir la certification viticulture biodynamique. Mais au fait, que signifie biodynamie ? Cet article de l'Avis du Vin du Figaro pourra vous éclairer.


Le dimanche 27 avril sera l'occasion de deux dégustations de plus grande ampleur. A la Cartonnerie, dans le 11è arrondissement, la revue spécialisée Le Rouge & Le Blanc fêtera ses 30 ans avec une trentaine de vignerons venus faire déguster leurs vins, originaires de nombreuses régions viticoles en France et à l'étranger (Italie, Grèce, Autriche, Espagne...). La dégustation se tiendra de 11 à 18h, et l'entrée coûte 5€, avec un verre à dégustation offert. Plus d'informations ici.


Dans le même temps, les amateurs de vin se presseront au Salon Rue89 des Vins, "Sous les pavés, la vigne !", qui offrira la possibilité de rencontrer 45 vignerons qui soutiennent une viticulture respectueuse de l'environnement, et une viniculture respectueuse de l'expression du terroir. En marge de ces dégustations, le salon propose de nombreuses rencontres avec des personnalités du monde du vin, comme Ophélie Neiman (MissGlouGlou) qui dédicacera son dernier livre, ainsi que des conférences qui permettront d'illustrer le propos de ces vignerons alternatifs et authentiques. Direction La Bellevilloise (20è arrondissement) pour y participer.


Le salon se tient le dimanche 27 et lundi 28 avril. Le lundi soir, en clôture, vous pourrez vous délecter du nouveau documentaire de Jonathan Nossiter, qui sortira cette année 10 ans après Mondovino : Natural Resistance. Un film qu'il est selon moi vital d'avoir vu ! Cette avant-première présente par ailleurs l'avantage non négligeable de proposer, suite à la projection du film, une dégustation des vins réalisés par les vignerons-protagonistes de celui-ci. Pour plus d'informations, c'est ici !

Et si vous avez besoin d'être convaincu d'assister à ce salon, voici 89 bonnes raisons d'y aller !

13 avril 2014

Livre : Into Wine - Une invitation au plaisir




J'ai lu il y a quelques mois le deuxième livre d'Olivier Magny : "Into Wine - Une invitation au plaisir". L'auteur s'est lancé dans le monde du vin dès ses 24 ans, et a fondé depuis Ô Château, l'un des plus grands bars à vin parisiens (que je n'ai d'ailleurs pas encore testé). Sa démarche est très anglophile (son livre ayant été publié aux Etats-Unis avant d'être traduit en français et publié ici), et son objectif est de décomplexer les consommateurs de vin en les invitant à viser avant tout la recherche du plaisir et du goût.

Si ce livre est loin d'être parfait (j'ai trouvé certaines positions très tranchées et peu justifiées), il a eu le mérite de m'ouvrir encore davantage les yeux sur les problématiques liées à l'agriculture biologique et aux méfaits d'une certaine uniformisation des cultures - même si mon avis n'est pas aussi catégorique que le sien sur ce dernier point.




Là où je rejoins totalement sa position, en revanche, c'est concernant l'ouverture d'esprit qu'un intérêt pour le monde du vin déclenche et entretient. En effet, comme je l'ai dit lors de mon précédent billet, le vin oblige par exemple à remettre à niveau ses connaissances en géographie. Mais aussi en biologie, en chimie ou même en économie !

Par ailleurs, et il le montre très bien, l'appréciation du vin s'inscrit dans un cheminement plus global : celui d'une consommation plus responsable, basée sur l'appréciation de notre héritage culturel, le respect des acteurs de la filière viti-vinicole et évidemment de nos sols, et du terroir. 




Il consacre d'ailleurs une large proportion de son ouvrage à définir la notion de terroir (un mot que de nombreuses langues nous envient), et à donner les clefs nécessaires au lecteur afin de mieux l'appréhender. Olivier Magny montre évidemment que nos terroirs sont en danger, et je dois avouer que les statistiques liées aux pesticides et à la pollution qu'il cite dans le livre m'ont sidérée. Non pas que j'ignorais l'étendue des dégâts, mais son écriture a le mérite d'être extrêmement directe et poignante.

En résumé, un livre qu'il faut selon moi avoir lu, même s'il est certain qu'il ne laissera personne indifférent - dans le sens positif ou négatif du terme.
Par ailleurs, l'ouvrage complète à mon sens très bien le documentaire Natural Resistance de Jonathan Nossiter, qui sortira prochainement en France et dont je compte bien vous reparler !


12 avril 2014

How I got into wine




Hormis un papa féru de Bordeaux et aussi - surtout - de Madiran, j'ai eu peu d'occasion d'approcher le monde du vin hors des repas de famille étant plus jeune. Mais depuis plusieurs mois maintenant, je vais de découverte en découverte et je plonge joyeusement dans cet univers qui me fascine. L'idée que même plusieurs vies ne suffiraient pas à faire le tour du sujet m'émerveille et me pousse à essayer d'en savoir le plus possible. Observer ma progression au fil des mois est à la fois encourageant, et force sans arrêt à la modestie et à la patience. Une belle école de la vie, en somme !




Tout a commencé avec une rencontre : Pauline, qui officie sur le web sur le blog Eyes Wine Open, avec qui j'ai eu la chance de travailler. Elle a su me donner l'envie d'en savoir plus ! Aussitôt cette envie née, je me suis procuré le premier ouvrage d'Ophélie Neiman, alias Miss GlouGlou : "Le vin pour ceux qui n'y connaissent rien". Direction la terrasse d'un café, un verre de vin blanc sur la table : au travail ! Ce livre m'a permis d'apprendre les bases, et il est rédigé de manière si plaisante et décomplexée que j'ai eu du mal à ne pas le lire d'une traite. J'ai ensuite enchaîné sur son deuxième livre, "Le vin c'est pas sorcier", tout en profitant en parallèle des écrits de la prolifique blogosphère du vin, souvent très pédagogues et toujours intéressants.




Et comme lire ne suffit pas (heureusement !), il m'a bien fallu déguster ! Après quelques déconvenues, j'ai eu le bonheur de trouver rapidement le caviste parfait : Philippe Cuq, qui officie au Lieu du Vin, une cave ouverte fin 2013 au pied du métro Père Lachaise, dans le 20ème arrondissement. Il est avide de partager sa passion et se montre toujours bienveillant envers tous ceux qui passent la porte de sa cave. Il organise par ailleurs de manière quasi-hebdomadaire des dégustations lors desquelles il invite les vignerons dont il apprécie le travail, et il a récemment mis en place des cours d'initiation à la dégustation qui offrent un parfait compromis entre pratique et théorie. Un bonheur !




Et maintenant ? Je poursuis mon apprentissage, tranquillement. J'ai découvert l'immense variété des vins blancs (que je buvais peu avant de m'intéresser au vin, étant plus habituée aux rouges très tanniques), avec des coups de coeur réguliers pour les appellations Vouvray et Meursault, je privilégie les vins natures et bio, et je réalise chaque jour que j'ai de graves lacunes en géographie française... auxquelles j'espère remédier bientôt avec des visites dans des vignobles !

Avec ce blog, je souhaite aussi rendre compte de mon apprentissage, pas à pas...





Des endroits veggie friendly


Filakia

Paris n'étant pas (encore) un havre de paix pour les végétariens souhaitant manger dehors, voici une petite liste de mes endroits préférés proposant une ou plusieurs options sans viande ni poisson.

On commence dans le 2ème arrondissement avec Filakia, une adresse fraîchement ouverte qui sert des souvlàkis - des sandwiches d'inspiration grecque dans une logique street food. L'option végétarienne est tout simplement délicieuse, même si je n'ai pas encore déterminé le secret de fabrication des "falafels" hyper aériens, légers et savoureux qui garnissent le sandwich. A cela s'ajoutent des crudités et des tomates confites, ainsi qu'une sauce blanche légèrement relevée. Les sides sont très bons aussi, notamment les frites maison. Les pommes de terre confites au citron sont apparemment à tester, mais je résiste malheureusement rarement à des frites de qualité !
FILAKIA - 9 rue Mandar - 75002 Paris


East Side Burgers

Pour continuer dans l'esprit fast food, les végétariens parisiens connaissent bien East Side Burgers, l'un des pionniers du genre. Ici, on se délecte de hot dogs et de burgers tous végétariens (certains sont aussi disponibles en version vegan). L'équipe réalise souvent des burgers en édition limitée conçus avec des artistes de passage en concert à Paris - le prochain, créé par Beat Assailant et disponible les 25 et 26 avril prochain, promet d'être fabuleux ! Rendez-vous sur leur page Facebook pour suivre leur actualité chargée !
EAST SIDE BURGERS - 60 boulevard Voltaire - 75011 Paris


The Grilled Cheese Factory

On poursuit côté fast food (décidément !), avec The Grilled Cheese Factory, une adresse dédiée au fameux sandwich américain à base de fromage fondu entre deux toasts grillés. Ici, plusieurs options végétariennes sont disponibles, et notamment la version aux macaroni & cheese, absolument décadente. L'enseigne surfe sur la vague (le tsunami, même) du fast food aux influences US, et même si ce n'est pas très original, c'est toujours agréable de pouvoir profiter de recettes régressives et pas très légères ! On y retrouve aussi un bon cheesecake aux Oreo, réalisé par Rachel's Cakes et également disponible dans plusieurs restaurants parisiens.
THE GRILLED CHEESE FACTORY - 9 rue Jacques Coeur - 75004 Paris


Privé de Dessert

Histoire de monter un peu en gamme, une autre adresse testée une seule fois mais qui a été un véritable coup de coeur : Privé de Dessert. Comme son nom ne l'indique pas, ce restaurant situé dans le quartier que l'on surnomme désormais SoPi (South Pigalle) propose une carte constituée intégralement de desserts réinterprétés en version salée - hormis pour les vrais desserts, évidemment. La carte propose plusieurs choix pour les végétariens, comme le millefeuille à la burrata et aux tomates cerises confites en entrée, et le clafoutis et le burger façon Saint Honoré accompagné de ses frites-churros en plat. Un endroit qui vaut le détour et qui est doté d'une jolie carte des vins, ce qui est toujours un plus !
PRIVE DE DESSERT - 4 rue Lallier - 75009 Paris


Le Bistrot du Coin

Enfin, je me dois de mentionner le bien nommé Bistrot du Coin, qui se trouve à l'angle de l'avenue Ledru-Rollin et de la rue de Charenton dans le 12ème. J'avais en effet la chance d'habiter jusqu'à récemment à quelques pas de ce restaurant, et sa tartine au chèvre et aux légumes grillés servie avec frites et salade me manque terriblement ! Une solution parfaite pour se rassasier largement avec une assiette qui contient quasiment l'ensemble de mes aliments préférés, le tout pour 10€ à peine dans une ambiance familiale et agréable.
LE BISTROT DU COIN - 73 avenue Ledru-Rollin - 75012 Paris